16eme nuit internationale de la chauve-souris: rendez-vous le 24 aout 2012

A l’occasion de la 16ème nuit internationale de la chauve-souris, l’association proposera une animation photo permettant d’observer en temps réel les chauves-souris sur écran!

Chauve souris en vol
Chauve souris en vol

Venez découvrir les chauve-souris comme vous ne les avez jamais vues! Après une présentation de leur mode de vie , nous nous rendrons sur une mare fréquentée par celles-ci à la nuit tombée pour espérer voir les premiers animaux.

Afin de ne pas déranger le site et les animaux, il sera possible d’observer à distance mais en direct les animaux venant chasser et boire sur la mare grâce à un système de piège photographique automatisé.

Rendez-vous dans le Cotentin, sur la place de l’école du Mesnil au Val(50110) à 20h30.

Animation gratuite limitée à 6 places. Inscription obligatoire au 06.28.33.77.78

Bottes et lampe de poche conseillées.

En fonction des conditions météo, l’animation pourra être reportée au samedi 25 aout.

18eme édition du festival Ciné-Environnement à Sées du 20 au 23 mars 2012

Comme pour fêter l’arrivée du printemps, et pour la 18 année, la classe de deuxième année du BTS Gestion et protection de la nature option « animation nature » organise ce festival de projection de documentaires en rapport avec l’environnement. C’est ainsi qu’une quinzaine de documentaires se succèdera tout au long des 4 jours du festival au cinéma le Rex à Sées.

Mais le festival, c’est aussi des animations, des expositions, des séances de dédicaces etc…
Notre coup de cœur va au documentaire « Jon Face aux vents » de Corto Fajal, qui retrace la vie d’un éleveur de rennes Sami qui doit sans cesse s’adapter face aux caprices de la nature. A l’issue de la projection, un débat aura lieu avec le réalisateur et un membre de l’association.
Toutes les informations sur le site du festival.

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Interview: Les ailes de la Loire, le livre d’Olivier Simon

C’est cette fois-ci le travail du photographe Olivier Simon que nous vous proposons de découvrir.

Les ailes de la loire - Olivier Simon

 Salut Olivier, peux-tu te présenter rapidement:
Bonjour Christophe, J’ai 39 ans, je vis en Touraine et je suis photographe amateur depuis une dizaine d’années maintenant. Ayant toujours vécu sur les bords de la Loire, je me suis rapidement intéressé à la faune de la vallée. Simple observateur au début, j’ai eu envie par la suite de garder des souvenirs de mes balades et de mes rencontres avec la faune ligérienne. La photo est très complémentaire avec ma passion pour la Nature et je passe beaucoup de temps à affuter durant toute l’année.

Tu photographies la Loire assidument (je serai tenté de dire intensivement :) depuis plusieurs années, à tel point que ton travail est devenu incontournable dès qu’on pense photo nature autour du fleuve, qu’est ce qui te motive autant?
J’ai la chance de vivre près de mon terrain de jeu et j’en profite au maximum. Quand les migrateurs sont de retour et que les jours s’allongent, je vais sur l’eau dès la sortie de mon travail. Le temps passé sur le terrain me permet de progresser techniquement et surtout de forcer la chance afin de capturer des scènes rares ou insolites. Mais c’est avant tout un plaisir de me retrouver seul sur le fleuve dans mon petit affût flottant avec pour seule compagnie les oiseaux sauvages.
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 Un livre, c’est un moment important dans la vie d’un auteur, dans quel contexte est né le tien?
C’est en partageant ma passion pour le fleuve sur des forums de discussion et lors d’expositions que l’idée de faire un livre m’a été suggérée. Je ne pouvais imaginer qu’un éditeur puisse m’accorder sa confiance et parier sur la qualité de mes images. Cela a pourtant été le cas avec Biotope qui a tout de suite répondu favorablement à ma proposition d’ouvrage sur la Loire. J’ai été le premier surpris !

Le livre comporte plus de 200 photos, comment s’est déroulée la sélection? Étant donné l’ampleur de ta production sur « ton » fleuve, ça n’a pas dû être facile, as-tu dû batailler pour défendre certaines images qui te paraissaient incontournables ou qui te tenaient particulièrement à cœur?
J’ai proposé une sélection à l’éditeur qui m’a juste demandé d’équilibrer le nombre d’images entre les espèces « phare » pour ne pas que certaines soient sur-représentées. J’ai vraiment de la chance d’avoir eu carte blanche pour la sélection d’images, les textes et le fil conducteur du livre. Je remercie Biotope pour ça car l’ouvrage ressemble vraiment à ce qu’était mon projet initial.

As-tu une idée du temps passé à patauger dans l’eau pour ce livre?
Les images du livre ont été réalisées sur une période allant de 2005 à 2011. Le nombre d’heures et de sorties sur le terrain est impossible à estimer, je ne tiens pas de carnet à jour mais il doit être assez important. En 2006 et 2007, je faisais plus de 7 affûts par semaine lors des bonnes périodes.

A ce niveau de qualité photographique, j’imagine que tu fais partie des éternels insatisfaits? :) Tu dois bien avoir en tête quelques images que tu n’as pas encore réalisées et que tu aurais aimé intégrer au livre?
Bien sûr, il y a quelques comportements que j’ai observé mais sans jamais pouvoir les photographier convenablement. Je pense au notamment au piqué du balbuzard pêcheur ou à l’accouplement des mouettes mélanocéphales.
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Et à l’inverse, certaines dont tu n’aurais pas rêvé faire un jour, ou qui tiennent d’un sacré coup de chance etc?
La chance joue un rôle, c’est certain, il en faut un peu parfois. Je montre dans le livre une séquence où un chevreuil traverse un bras du fleuve pour rejoindre une île boisée, je ne l’ai observé qu’une seule fois et je peux m’estimer heureux d’avoir été là au bon endroit et au bon moment.

Une photo préférée parmi toutes celles du livre? Ou celle qui t’as donné le plus de fil à retordre ?
Il y a une photo d’une sterne pierregarin nourrissant un poussin que j’aime particulièrement. Ce n’est surement pas la plus belle du livre mais elle représente pour moi toute la vie qui naît grâce au fleuve.
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Quelques semaines après la sortie du livre, quels sont les retours du public?
Ils sont plutôt bons et je ne vais pas m’en plaindre. Cela fait plaisir de voir que ses images touchent les gens. J’attends mes prochaines expos et les festivals dédiés à l’image nature comme Ménigoute ou Montier-en-Der pour avoir des retours plus direct des passionnés.

Ce livre t’as-il donné des idées pour un suivant? Peut-être « les pattes(ou les poils) de la loire?
Je vais tâcher de promouvoir celui-ci le mieux possible dans un premier temps. Après j’aimerais plutôt me consacrer à un ouvrage collectif avec les membres d’Eresus Nature. A nous 6, nous avons un sacré stock d’images de qualité qui pourraient faire un beau livre sur la Nature.

Enfin quelle est l’actualité à venir du livre?
Je vais exposer à la Galerie du Lion d’Orléans pendant deux mois à partir du 15 septembre prochain. Je serais présent aux festivals de Ménigoute et de Montier en Der sur le stand de mon éditeur à l’automne prochain. Quelques conférences sur la Loire auront lieu entre la fin de l’année et le début 2012, les dates et lieux seront indiquées sur mon site web

Merci à l’équipe d’ADEPIMAGE pour l’intérêt que vous portez à mon travail !

Pipistrelle commune sur la mare

La pipistrelle commune(pipistrellus pipistrellus) est l’une des plus petites chauves-souris européennes, mais aussi une des espèces les plus communes. Elle n’en reste pas moins méconnue, car difficile à observer de  par leur mode de vie nocturne entre autres. Mais on connait cependant leur grande utilité dans la lutte contre certains insectes, chaque pipistrelle pouvant ainsi consommer jusqu’à un millier de moustiques par nuit!

Pipistrelle commune

Interview: 3ème édition du Festival festimages-nature

Avec la troisième édition de ce jeune festival de photo nature qui se déroulera les 29 et 30 janvier prochains à Saint Berthevin en Mayenne, nous vous proposons d’en apprendre un peu plus sur ce festival qui est aussi un concours photo.
Nous nous sommes ainsi entretenus avec Yves Chauvin et Eric Médard, deux des fondateurs du festival.

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Adepimage: Vous êtes deux des membres fondateurs du festival photo nature « Festimages-nature », pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Yves : Je suis fondateur et président de Cardamine, une association agréée de protection de l’environnement.

Eric : Photographe naturaliste depuis 20 ans (Et oui !!), je suis arrivé en Mayenne depuis une dizaine d’année. Lorsque Yves m’a proposé il y a 3 ans de créer un festival de photographie animalière, je dois dire que je n’y ai d’abord pas cru. Puis voyant son enthousiasme, il était impossible de ne pas y répondre. Le succès du festival et du concours semble bien lui donner raison.
Mon travail au sein du festif est surtout lié à l’image. Organisation et définition des catégories du concours, constitution du jury, recherche des exposants et conférenciers et vérifications des images lauréates en lien avec le règlement.

Adepimage: Pouvez-vous nous présenter le festival?

 »Eric’‘ :Yves en est l’investigateur total ! Le festival commence à être un peu connu chez nous mais paradoxalement plus connu au delà des frontières de la région sans doute grâce aux forum (ndlr: internet) de l’image nature.

Yves :J’ai toujours aimé la photo, la nature et les nouvelles technologies; plutôt que d’avoir une soirée projection, je souhaitais depuis plusieurs années créer un concours photo. J’ai eu l’idée d’associer mes 3 passions dans ce but, ce qui signifie gérer un site à l’année (avec l’aide de Internet asso), suivi d’un festival avec l’aide des associations pour présenter ces œuvres qui mettent si bien en valeur la nature.

Adepimage: Quelles ont été les principales difficultés de lancement de la première édition?

Eric : Je laisse Yves répondre.

Yves : Dans un premier temps présenter et faire accepter ce projet, trouver des partenaires et un financement, ce qui a représenté déjà plusieurs mois de travail! Ecouter les demandes des partenaires intéressés, puis mettre en œuvre le site internet (avec l’aide de Bernard,puisque aucune autre personne ne s’en sentait les capacités et que les jeunes étudiants contactés ne pouvaient pas l’assurer) ; ces difficultés sont toujours présentes puisque ce concept ( site, concours, et festival) me mobilise 3 heures par jour à l’année, y compris pendant les vacances (avec des difficultés aussi simples que de trouver un point wifi par exemple..)

Adepimage: Festimages est un jeune festival, puisqu’il en est à sa troisième édition cette année, comment ressentez-vous son évolution?

Eric : Radio France nous donne un sérieux coup de pouce! La fréquentation était vraiment en hausse l’an passé, reste à concrétiser cette année. Contre toute atente, une énorme demande des scolaires est faite cette année, ils pourront voir l’expo des photos primées la semaine suivante. A nous de permettre la participation des écoles en 2012 et ce sera je pense pour le festival un grand pas en avant.

Yves : La montée en puissance a été rapide : intérêt du public surtout , des passionnés, et ce en dehors de nos régions (est de la France, Belgique, Suisse…). C’est plus difficile dans les pays non-francophones ainsi que localement. Nous aimerions que les médias au moins du Grand Ouest relayent plus cette manifestation, ce qu’on ne retrouve pas dans un rayon de 500 km.

Adepimage : Festimages, c’est aussi un concours photo qui s’est déjà bâti une solide réputation en peu de temps. Vous attachez une attention tout particulière à la transparence et au respect du règlement, ce que peu de concours font, pourquoi cette particularité?

Eric : Un règlement est fait pour être lu et respecté. La règle veut que les images ne soient pas recadrées à plus de 20% de leur surface initiale (ce qui fait peu) et que la colorimétrie de l’originale ait été respectée. Ces points sont très importants à nos yeux car ils garantissent d’un véritable travail du photographe naturaliste au moment de la prise de vue et non pas derrière son ordinateur. L’imagerie numérique permet toutes sortes de transformations aujourd’hui mais la photographie naturaliste est une photographie liée à la réalité naturelle(ndlr: comprendre celle de la nature). Pour être crédible, les photographes naturalistes doivent montrer le vrai et ce avec le plus d’esthétisme possible pour toucher le public. Dans le cadre d’un concours, il s’agit bien de savoir quelles sont les images les mieux réussies sur le terrain et non pas derrière l’écran. C’est pour cela que le format original de l’image est exigé et l’image proposée par le participant est soigneusement vérifiée.
C’est ainsi que de très nombreuses photographies ont été écartées après avoir pourtant été choisies par le jury. Elles ne correspondaient pas aux exigences du règlement. C’est d’ailleurs très surprenant lorsque l’on est à ce niveau de qualité d’image, d’autant plus que parfois les images ne gagnaient rien à être modifiées à ce point.
C’est une véritable question éthique de la photographie animalière qui fera sans doute de plus en plus débat mais qui est selon nous essentielle.

Yves : Transparence en effet ; tant pour le règlement qui doit être le plus complet mais aussi très clair ( on a sans doute des progrès à faire dans ce sens pour que les participants en prennent bien connaissance : éviteraient enter 5 et 25 % des rejets des clichés selon les catégories et les éliminations pour non respect du recadrage ou des modifications autres que la luminosité et le contraste), transparence du jury qui comprend à la fois des photographes mais aussi des représentants des partenaires et des associations pour éviter un classement prenant en compte des affinités, transparence de la pré-sélection : connue de tous par le biais du site, vérification de chacun des clichés par au moins 2 personnes, nous estimons que cette éthique fera la valeur de ce concours et festival et qu’il sera apprécié des photographes et du public; et ne souhaitons pas qu’il puisse faire l’objet de polémiques; même si une erreur est toujours possible ( tant humaine que matérielle)

Adepimage: Quelles orientations voudriez-vous faire prendre au festival?

Yves : En premier pouvoir le poursuivre et le pérenniser dans le temps : ce qui signifie trouver les partenaires et un budget en progression (que nous devons avoir en notre possession en avril de chaque année) pour pouvoir établir le règlement du concours.
Faire que les partenaires tant privés que institutionnels comprennent tout l’intérêt de ce concours et festival qui met en avant la nature et la biodiversité, les nouvelles technologies et la culture (art photographique etc).
Le faire encore monter en puissance : allongement de sa durée sur plusieurs jours (sensibiliser les jeunes); plus d’exposants, peut-être plus de catégories (on nous demande régulièrement des catégories supplémentaires)
Trouver des prestataires ou temps de salariés, avoir des moyens d’hébergement ( tant locaux que serveurs) pour qu’il ne repose pas seulement sur du bénévolat

Eric : Développer le festival sur trois journées pour permettre la participation des scolaires, ainsi que la création d’un poste salarié permanent sur le festival de façon à alléger un peu le travail des bénévoles et en particulier celui de Yves ! Devenir indispensable aux yeux des élus pour le développement du département !!

Adepimage: Merci à tous les deux pour votre investissement, rendez-vous le we prochain à Staint Berthevin et longue vie au festival!

Le site de Festimages-nature

Conférence: « L’éléphant d’Afrique, un géant menacé » à la maison du littoral de Collignon dimanche 16 janvier 2011

La maison du littoral de Collignon à Tourlaville dans le Cotentin vous propose une conférence sur le thème de l’éléphant d’Afrique, un géant menacé

Rémy Ledauphin a étudié les conflits hommes-éléphants au Botswana, il a aussi travaillé sur une classe nature centrée sur les pachydermes au Burkina Faso, il a ensuite été directeur d’un Parc National au tchad. Ce sera donc l’occasion de partager ses connaissances, son expérience et d’échanger sur cet animal fascinant.
Rendez-vous à la maison du littoral dimanche 16 janvier à 15 heures.

Réservation conseillée au 02.33.22.22.16 Tarifs : 3.75€, étudiants 2,25€, gratuit pour les -16 ans

Séjour observer et photographier les aurores boréales février 2012

Destination:
Laponie (Finlande, Suède, Norvège)

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Dates:

Du 11 février au 18 février 2012:  8 jours - 7 nuits
Du 18 février au 25 février 2012: 8 jours - 7 nuits

Descriptif:

En plein cœur de l’hiver, nous vous proposons de partir à la découverte des aurores boréales. Leur quête nous mènera de la Norvège à la Finlande en passant par la Suède, selon les opportunités d’observation et surtout des conditions météo favorables. En plus de comprendre le fonctionnement d’un des plus somptueux spectacles qu’offre la nature, vous apprendrez à analyser l’activité solaire, le fonctionnement de la météo en région arctique, et tout ce qu’il faut savoir pour réussir ses photos d’aurores. Bref tout pour devenir un parfait chasseur d’aurores.

Programme:

Jour 1 : Accueil à l ‘aéroport de Ivalo puis direction le chalet traditionnel qui nous attend. Présentation des aurores boréales, point sur la météo et départ à la chasse si la météo le permet. Retour au petit matin pour les plus courageux.

Jour 2 : En fonction des conditions météo et de l’activité solaire, nous opterons pour une nouvelle destination ou resterons basés au même endroit. En journée, découverte des paysages lapons enneigés. Visite du musée Sami SIIDA.

Jour 3 à 7: La suite du programme du voyage, est décidée sur place, afin de maximiser les chances d’observation des aurores. Selon les conditions météo, nous pouvons être amenés à rouler plusieurs heures afin de bénéficier des meilleurs conditions possibles pour leur observation.
En journée, visite des centres lapons à proximité de chaque étape, balade en raquettes à la découverte des paysages en conditions hivernales.

Mais c’est ce principe, qui nous a permis d’observer les aurores à chaque voyage jusqu’à maintenant!

En fonction de cela, la recherche des aurores peut nous mener en Suède ou en Norvège.

Si la météo est stable, possibilité de passer une nuit en cabane traditionnelle, chauffée au feu de bois, et sans eau ni électricité. Dépaysement garantis!

Jour 8 : Retour via l’aéroport de Ivalo.

Tarif : 1 090€ par personne pour 8 jours / 7 nuits, pension complète, transport, guide professionnel inclus. Vols en supplément( A/R au départ de Paris à partir de 350€.)

Inscription: 06.28.33.77.78

 

Interview: » De perles et de feu » le nouveau livre de Philippe Moës

C’est au tour cette fois de Philippe Moës de se prêter au jeu de nos questions, avec la sortie de son nouvel ouvrage « De perles et feu » aux éditions du Perron. Bien plus qu’un simple photographe, Philippe est un auteur complet, puisqu’il écrit aussi les textes de ses livres, dans un style très poétique.
De Perles et de feu_Editions du Perron

Adepimage: Salut Philippe, on se croise régulièrement sur les forums de photo nature et dans les festivals, mais peux-tu te présenter rapidement:
Philippe Moës:
Salut Christophe. En résumé je dirais qu’au départ, c’est la nature qui m’a attiré vers la photo et non l’inverse. J’ai commencé de manière totalement autodidacte il y a plus de 20 ans, avec des moyens vraiment ridicules (genre 135mm – plein format à l’époque bien sûr- pendant 3 ans pour des photos -floues- de chevreuils, mes premiers sujets) et des connaissances vraiment nulles en matière de prise de vues. J’ai donc perdu énormément de temps en termes de résultats-photos (pas en termes de connaissances naturalistes heureusement).
Au fil des ans, mon obsession beaucoup trop exclusive des cervidés a fait place à un désir d’aborder tout ce qui touche à la forêt, puis à en sortir petit à petit.
Je reste donc naturaliste au sens large avant d’être photographe et même si j’ai forcément quelques sujets de prédilection, mon approche se veut actuellement la plus polyvalente possible (mammifères, oiseaux, paysages et macro).
Dans ce même souci de polyvalence, jusqu’ici j’ai toujours produit à la fois les images et les textes de mes cinq ouvrages.
Côté sensibilité, je cherche autant que possible à donner autant d’importance au milieu dans lequel se trouve le sujet qu’au sujet lui-même ; j’ai une prédilection pour la traduction d’ambiance et lumières particulières, ainsi que pour les paysages animaliers. Ce sont ces images qui, à mes yeux, traduisent le mieux une émotion vécue sur le terrain, même si bien sûr je ne dédaigne pas les portraits, quoique plus « classiques » à mes yeux.

Adepimage: Tu viens de publier ton 4ème livre, dans la droite lignée du précédent  » Ardenne, de sève et de sang » peux-tu nous le présenter?
Philippe:
Comme « Ardenne de sève et de sang » dont il constitue en quelques sorte la « suite », c’est un livre à la fois de texte et d’images, même si cette fois j’ai laissé tomber le volet pédagogique pour ne garder que celui narratif, voire contemplatif.
Les perles évoquent, pour les images, l’eau sous toutes ses formes (neige, brume, pluie, rosée, plan d’eau, glace…) et pour les textes, des perles de souvenirs. Le feu quant à lui, fait référence aux couleurs des aubes et crépuscules colorés que j’apprécie particulièrement, ainsi qu’au feu de la passion pour les récits.
C’est donc un recueil plus artistique que les précédents, dans lequel une attention particulière est apportée aux ambiances.

Adepimage: Pour cet ouvrage, on sent un penchant encore plus prononcé pour les lumières chaudes, vaporeuses, éphémères… Qu’est-ce qui t’attire dans ces ambiances souvent fugaces?
Philippe:
C’est une question de sensibilité personnelle avant tout, elle-même liée à un ensemble de choses, un peu trop longues à détailler ici…
En résumé, je dirais qu’à partir du moment où j’éprouve sur le terrain infiniment plus d’émotion devant un lever de soleil dans la brume à contrejour ou un paysage dans le brouillard que devant un soleil pétant et un ciel bleu, ce sont ces émotions que je dois essayer de traduire, par les images comme par le texte.
Au-delà de cela, la quête de la rareté –car par définition les lumières éphémères sont rares- a aussi un sens ; les moments qui y sont associés sont forcément plus forts que tout autre et clairement, il est bien plus difficile d’associer présence du sujet, au bon endroit, dans un beau décor et dans une lumière rare que de réaliser une « simple » image d’un sujet déterminé, fut-ce un gros plan parfois également assez difficile à réaliser.
Bref, je ne dirais pas que je cherche la difficulté, mais il y a sans doute un petit goût de « défi » quand même… :)

Adepimage: Comment t’es venue l’idée de ce livre?
Philippe:
Je suis du genre à me remettre souvent en question et depuis la parution de mon premier ouvrage -qui pourtant était censé être un « one shot » dans mon esprit au départ-, j’ai réalisé que la confection de livres devenait pour moi l’ultime but de mon activité photographique, celui qui me donnait le plus de plaisir et qui parfois, pouvait également se montrer utile (cfr volet didactique dans « Ardenne » et volet éthique dans « La photographie en forêt –Pratique-Ethique»).
J’ai donc continué à réaliser des clichés dans mon domaine de prédilection –faune et paysages de chez nous-, tout en sortant volontairement un peu plus du domaine forestier dans lequel je ne voulais pas m’« enfermer ».
Le souci de valoriser notre patrimoine local m’habite également depuis le début et se retrouve une fois encore dans ce dernier ouvrage.
Par ailleurs, j’ai toujours été fasciné par l’eau et le fil conducteur que tu connais s’est donc dégagé.

Adepimage: Photographiquement parlant, quels en sont les moments clés pour toi?
Philippe:
Le moment charnière pour la réalisation d’une bonne partie des images présentées a certainement été la possibilité de faire enfin de l’affût flottant, avec un rendement photographique incomparable à la clé !
grebe huppe

 Concernant les images les plus fortes pour moi, je citerai avant tout celle du grand duc en plein massif forestier, en particulier le cliché chanceux où on le voit dévorer une buse qu’il vient de capturer sur un tronc moussu dans la forêt détrempée, situation et ambiance inespérées…
Grand duc ayant capture une buse variable
La plupart des autres images ont par contre été « construites » dans ma tête avant de les réaliser sur le terrain et pour celles-là bien sûr, le moment a été fort également ; je pense aux silhouettes se découpant à contrejour dans les « feux de brume » ou dans le ciel, aux tant attendues rencontres avec le chat sauvage, au cerf dans le brouillard, aux séquences de pêche de la garzette, à la halte des grues dans une tourbière ardennaise embrumée…

Adepimage: Ton travail photographique est aussi complété par celui d’écriture puisque tu rédiges tes textes, et qui du coup constituent un ensemble très complet et d’autant original. Un choix engagé? Un besoin d’aller au delà des images ou un complément naturel pour toi?
Philippe:
Il est vrai que jusqu’ici, je mets un point d’honneur à réaliser autant les textes que les images de mes ouvrages; ce n’est pas l’option la plus facile, mais il y a plusieurs raisons à ce choix délibéré.

D’abord, j’ai beaucoup d’admiration pour les rares personnes qui conjuguent talent photographique et littéraire. A cet égard, des livres comme « Avec les loups » de Jim Brandenburg ou « Terre de renard » de Fabrice Cahez sont pour moi des références en la matière depuis des années (l’ultime référence en texte naturaliste étant pour moi Maurice Genevoix).
De cette vision des choses a logiquement découlé ma volonté de présenter des ouvrages « complets », traduisant cette polyvalence évoquée plus haut et que je cherche à cultiver dans divers domaines. Par ailleurs, en passant, je rechigne moi-même à acquérir un beau livre si ce n’est pas pour m’y « plonger » au moins une heure…
Reste donc à chaque fois pour moi le problème épineux de trouver le fil conducteur de mes livres ; et si c’est plus ou moins « facile » d’aligner des images les unes à la suite des autres, je dois bien avouer que quand il s’agit de « se donner » au travers de l’écriture, on en vient parfois à la notion de défi… Et c’est là un autre aspect de mon travail et de ma perception des choses, fidèle au principe selon lequel la satisfaction personnelle est d’autant plus grande que l’effort fourni a été grand. Non, ce n’est pas du masochisme…(rires).

Par ailleurs, par le texte, je considère que certains messages importants, non visibles dans les images, peuvent passer ; c’est ainsi que dans certains des ouvrages précédents, j’ai délibérément prévu des volets pédagogiques (mais pas dans ce dernier ouvrage, que j’ai voulu purement narratif).

Enfin, je pense que les mots sont un bel outil pour asseoir le caractère personnel d’un livre, qui dès lors reflète l’auteur à 100 %.
En outre, sur le plan purement sentimental, je sais que cela fera de chouettes souvenirs pour moi et de fidèles témoignages pour mes enfants, au moins…

Deux extraits choisis par l’auteur, délibérément différents :

1) « Six heures. La pluie, battante depuis deux jours, fait place à la bruine. En principe, le soleil est passé au-dessus de l’horizon, mais la nuit résiste, faisant traîner son ombre sur la campagne et le doute quant à l’issue de son duel avec l’astre du jour. En ce matin morose, sur la crête, le ciel rejoint la terre par endroits, accrochant çà et là des écharpes de nuages à la frondaison fraîchement garnie des grands arbres. Sur les limbes tout neufs, des perles d’eau se forment et se déforment ; certaines tardent à plonger dans le vide, d’autres se laissent emporter en masse vers leur destin, offrant au passage un apaisant concert à l’oreille réceptive. Mais ce matin je n’ai pas l’âme mélomane. Je suis venu pour le chat et depuis un moment déjà, ces gouttes me contrarient, me saoulent. Je m’impatiente. L’eau s’est infiltrée dans mes vêtements et insidieusement, la grisaille alentour a fini par s’inviter dans ma tête. Bon sang cette autre lisière que je surveille depuis le début du printemps est pourtant fréquentée par un sylvestre ! »

2) « Octobre, le rouge. Rouge, comme les feuilles d’arbres se couvrant de leurs plus beaux atours, vite, avant d’être arrachées par le vent et précipitées vers le passé.
Rouge, comme le sang des grands animaux de chasse, sacrifiés pour que se perpétue la forêt. Octobre, mois de contrastes. Tantôt indien s’accrochant à la douceur des souvenirs d’été, tantôt frisquet et déjà habillé d’hiver, il souffle le chaud et le froid, distille son incertitude, hésite entre le choix des armes. Octobre et les cœurs s’emballent ; tout nous ramène à l’essentiel. Comment rester insensible à ces contrastes, dans nos yeux, dans nos âmes ? Comment ne pas s’émerveiller de la forêt, belle à mourir, sans penser qu’une année de plus touche à sa fin, nous rapprochant lentement mais sûrement de la nôtre ?
Jeune, on ne compte pas les octobres. Un peu moins jeune, on devient meilleur comptable. Vieux, on sait compter, mais il est souvent trop tard… »

Adepimage: Est-ce un avantage selon toi d’écrire ses textes pour trouver un éditeur? Comment réagissent-ils par rapport à ton style d’écriture plutôt poétique?
Philippe:
J’ai eu le privilège de travailler avec 6 éditeurs différents et très sincèrement, je pense que le texte a joué un rôle prépondérant, non seulement quant à sa présence en quantité assez importante (tous les éditeurs rencontrés souhaitaient du texte) mais aussi quant au contenu, au point d’ailleurs d’avoir eu le privilège de voir traduire un des livres en allemand et de recueillir de temps à autre des recension très positives concernant les écrits (dont une toute récente dans une revue littéraire, ce qui me va droit au cœur vu l’investissement en la matière :)

Adepimage: Tu as une actualité chargée pour présenter ton ouvrage, peux-tu nous en dire plus?
Philippe:
Effectivement l’ouvrage est bien accueilli et c’est évidement très rassurant (la « valeur » de ses images, un photographe peut la juger tant bien que mal, mais pour les textes, c’est vraiment une crise de confiance à chaque « naissance »…). Après quelque recensions, articles et émissions diverses, l’aventure continue avec plusieurs expos dédiées au livre : « Festival Nature de Namur 2010 », une expo à Bruxelles en décembre, les « Rencontres Natur’images » dans les Vosges au printemps 2011…
J’ai aussi le privilège cette année d’avoir été choisi cet automne comme « ambassadeur » par Canon pour co-animer la journée « Canon Eos Discovery » d’octobre et y présenter quelques images et le livre. Une reconnaissance qui fait plaisir!

Adepimage:Penses-tu déjà à un prochain livre?
Philippe:
J’ai plusieurs idées en tête, car les livres sont devenus pour moi une véritable raison de vivre; par contre entant que photographe amateur ayant un travail à temps plein à assumer dans un tout autre domaine que la photographie et par-dessus le marché des enfants en bas âge avec lesquels vivre des moments précieux, je ne me fais pas d’illusion quant au temps qui va me manquer pour avancer comme je le voudrais dans ces projets…
Mais bon, un temps pour chaque chose ! Vivre l’instant présent, telle est mon ambition première, souvent bien difficile à concrétiser malheureusement…

Séjour faune boréale en Finlande printemps 2011 (4éme édition)

Découvrir et photographier la faune finlandaise du 27 avril au 9 mai 2011

C’est au cœur même de la taïga finlandaise que nous vous proposons de nous accompagner pour y découvrir l’effervescence de la vie sauvage au printemps.
Vous pourrez observer les impressionnantes parades de grands tétras et tétras lyre, les très spectaculaires pygargues à queue blanche et balbuzard pêcheur, vous immiscer dans l’intimité des ours bruns, et même gloutons si vous avez de la chance, et encore bien d’autres espèces! Important: face au grand succès de ce voyage, nous ne pouvons satisfaire toutes les demandes ,et vous conseillons de réserver vos places le plus tôt possible!

Au programme*:

Jour 1: Départ de L’aéroport de Paris Charles de gaule et accueil en Finlande pour la première étape du voyage dans la région de Inari pour découvrir et photographier les spectaculaires pygargues à queue blanche qui reviennent pour le printemps.

Jour 2: Départ le matin en motoneige en direction des affûts en bordure de lac retour en fin de journée à l’hébergement tout confort, et analyse des premières photos.

Jour 3: Deuxième journée d’affût aux pygargues: goélands, grands corbeaux aussi au rendez-vous !

Jour 4: Direction le sud ouest pour de nouveaux affûts où nous attendent: grands tétras, tétras lyre, oiseaux d’eau(harles, garrots, cygnes etc)

Jour 5: Affût à grand tétras ou tétras lyre le matin puis oiseaux d’eau ou balbuzard pêcheur l’après midi. Le grand tétras nécessite de dormir dans les affûts afin de ne pas déranger les oiseaux, donc départ dès la veille au soir.

Jour 6: Alternance avec la veille: grand tétras ou tétras lyre le matin, et oiseaux d’eau ou balbuzard pêcheur l’après-midi.

Jour 7: Choix entre grand tétras(différents sites), tétras lyre, oiseaux d’eau, balbuzard pêcheur: Selon les goûts de chacun et dans la mesure du possible, choix entre les différents affûts disponibles.

Jour 8: Alternance avec les jours passés: grand tétras ou tétras lyre le matin, et oiseaux d’eau ou balbuzard pêcheur l’après-midi.

Jour 9: Transfert pour la troisième étape** du voyage: affûts à ours sur l’un des meilleurs sites finlandais: le site sera défini au dernier moment pour avoir les meilleures chances photo, les conditions pouvant varier d’une année sur l’autre selon que le printemps est tardif ou en avance.

Jour 10: 2ème affût aux ours, possibilités d’affuts aux petits passereaux, écureuils en journée

Jour 11: 3ème affût aux ours, possibilités d’affuts aux petits passereaux, écureuils en journée

Jour 12: Retour à Paris(pour ceux étant partis de Paris) avec des images plein les cartes mémoire et des souvenirs plein la tête.

*Le programme est donné à titre indicatif et peut être modifié(ordre des jours essentiellement) selon les opportunités sur place. Les animaux convoités sont tous sauvages, et si les chances de rencontres sont élevées, il n’y a jamais rien de garanti à 100%.

** Alternance possible entre les étapes 2 et 3 du voyage selon que le printemps est tardif ou en avance, toujours pour avoir les meilleures conditions possibles.

Pour plus d’information et vous inscrire n’hésitez pas a nous contacter par email ou au 06.28.33.77.78

Tarif : 2 480€ par personne pour 12 jours / 11 nuits, vol non inclus(à partir de 320€).

Sur la base d’un groupe de 6 personnes, prix indicatif sujet à modification si inscription tardive.

Ce qui est inclus : – Le transport sur place
– Les guides locaux et le matériel (affûts…)
– La location des affûts photo
– La pension complète.
– L’assurance rapatriement.

Ce qui n’est pas inclus: – les billets d’avion et taxes d’aéroports
– les activités supplémentaires (ex : ski alpin, sortie bateau de pêche…etc, sur demande)
– la location de matériel : objectifs, boitier numérique, sac et valise photo (nous consulter svp)

Voyage organisé par l’agence Kwamadiba

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